J’ai toujours aimé la page blanche
Cette toile de mes rêves
Ouverte à mes mouvements
À tout instant !
Elle est femme, féconde
Elle supporte tous mes élans
Elle me prend délicieusement
M’invite toujours délicatement
Par elle je suis nourrie
Car elle maîtrise tous mes comment
Et c’est seulement à la toute fin
Lorsqu’elle a perdu tous ses blancs
Qu’elle me convie, jamais en vain,
À murmurer mon doux refrain
Sur ses autres voies lactées
Je comprends alors
Mon si fort penchant
Pour ces grands espaces
Tendres et francs
Si intimement teintés de blanc
Lise Fortin
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